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LE JOURNAL DU DIMANCHE | Dans le grand bain des « nymphéas »

Les huit panneaux peints par Monet et exposés ensemble à l’Orangerie, à Paris, font l’objet d’une animation réussie en réalité virtuelle.

Voilà un cercle vertueux entre une exposition classique, une innovation en réalité virtuelle (VR) et un chef-d’oeuvre de l’impressionnisme.

On va de l’un à l’autre à sa guise, dans une harmonie qui aurait plu à Claude Monet. L’Orangerie présente une exposition sur l’amitié entre l’immense peintre impressionniste et le grand politique Georges Clemenceau. Leurs relations amicales avaient abouti, à la fin de la Première Guerre mondiale, à l’installation monumentale dans deux salles du musée parisien de huit panneaux des « Nymphéas » (sur une série qui compte près de 250 tableaux).

À l’entrée, trois postes de VR ont été installés. Coiffés d’un casque de vision à 360°, les visiteurs se retrouvent projetés en plein milieu du bassin des nymphéas, ces nénuphars flottant dans un « jardin d’eau » voulu par Monet chez lui à Giverny. Où que le spectateur se tourne, il se trouve environné par la nature peinte par l’artiste au fil des saisons. Les touches de couleur s’animent, dessinent les arbres, les saules, les reflets tremblants du ciel dans l’eau, dans lesquels on baigne littéralement. « Nous avons travaillé sur les ambiances, sur cinq climats de peintures qui s’enchaînent, explique Nicolas Thépot, le réalisateur de la société Lucid Realities. Mais tout vient des grandes toiles et nous avons respecté la continuité chromatique décrivant le passage du temps du matin jusqu’au coucher du soleil. »

Un voyage à Giverny

La musique a été improvisée par George Lepauw en direct, alors qu’il regardait lui-même les animations au casque à 360°. La balade se termine avec une vue de l’atelier de Giverny vers 1926, aujourd’hui transformé en boutique de souvenirs ! Une grande pièce éclairée par une verrière zénithale, dont l’artiste semble s’être absenté pour quelques instants. Le visiteur en sort avec l’envie d’aller explorer par lui-même les grands panneaux assemblés les uns aux autres dans les deux salles elliptiques qui leur sont réservées. Un retour, selon l’expression du peintre André Masson en 1952, à cette « chapelle Sixtine de l’impressionnisme ».

Teaser | CLAUDE MONET – The Water Lily obsession (VR) from Lucid Realities on Vimeo.